Insectes, la cuisine de demain ?
Les insectes pourraient-ils devenir l’une des bases de notre menu dans l’avenir ? Voyons ce qu’en disent les spécialistes qui se sont penchés sur la question de l’entomophagie.
Un choix à considérer
Avec l’augmentation de la population humaine sur la planète, la production de méthane et de gaz à effet de serre par le bétail, il se pourrait bien que la consommation d’insectes devienne plus importante que celle de la viande dans l’avenir. De plus, avec la diminution des terres cultivables disponibles et le risque de manquer d’eau dans certaines régions, il faudra sans doute laisser de côté les tabous qui nous ont empêchés de devenir insectivores jusqu’ici. N’oublions pas, qu’aujourd’hui, près de 800 millions d’êtres humains ne mangent pas à leur faim.
Source précieuse de nutriments
Il est intéressant de savoir que les insectes constituent près de 80 % des membres du règne animal. Le contenu en protéines d’un seul insecte de bonne taille compte pour 75% de son poids, alors que le bœuf fournit 43% de protéines. Sans oublier la quantité appréciable de minéraux que la chair des insectes contient tels que le zinc, le fer, le phosphore et le calcium, ainsi que des vitamines (A et D). De plus, celle-ci ne comporte qu’un faible taux de cholestérol. L’idée de consommer des insectes n’est cependant pas nouvelle. En effet, on mange déjà depuis longtemps au Botswana un pain de sauterelles grillées, des fourmis en friture à Taïwan, de la pâte à crêpe aux larves et des termites en Afrique, et les Cambodgiens apprécient des araignées rôties en brochettes. Deux milliards d’individus dans le monde consomment des insectes régulièrement.
De multiples avantages
L’élevage des insectes est beaucoup plus facile que celui du bétail. De plus, deux kilos de nourriture seulement produisent un kilogramme d’insectes, alors que le bétail nécessite huit kilos d’aliments pour la production d’un seul kilo de viande. Les insectes peuvent être nourris des déchets alimentaires organiques, de lisier et de compost ; ils sont donc très compatibles avec une approche écologique. Ils utilisent beaucoup moins d’eau que le bétail et génèrent peu de gaz à effet de serre. Les sociétés les plus pauvres peuvent les élever, les récolter puis les transformer en produits consommables destinés à être vendus. Ce qui améliorera leur qualité de vie à tous points de vue. Finalement, l’investissement exigé pour la récolte des insectes est minime – contrairement à l’élevage, par exemple, des bovins.
Des initiatives concrètes